Si tes parents ne te soutiennent pas dans ton projet de thérapie ou si tu ne veux pas qu'ils apprennent que tu veux suivre une thérapie, il existe des alternatives :

🆘 Si tu as été victime de violence ou d'un délit pénal, tu as droit dans la plupart des cas à l’aide aux victimes, dit la LAVI. Le service d'aide aux victimes est un service qui t'aide gratuitement - souvent avec un crédit pour quelques heures de thérapie. Renseigne-toi auprès des centres de consultation de ton canton sur ce lien : LAVI | Victime pas seule

🎓 Si tu es étudiant, tu peux aussi te rendre au conseil psychologique de ta haute école ou de ton université.

La psychothérapie est un soutien professionnel qui t'aide lorsque tu as des problèmes psychiques et que tu ne peux pas t'en sortir seul·e. Lors d'entretiens avec un·e thérapeute, tu peux parler de tes sentiments et de tes pensées afin de mieux gérer les situations difficiles. Parfois, des techniques spéciales sont utilisées pour t'aider à surmonter tes problèmes.

Les psychothérapies sont proposées par différents professionnels. Les psychologues ont appris à comprendre comment l'être humain pense et ressent. Ils t'aident à mieux gérer ta vie et à surmonter les situations difficiles. Les psychologues qui proposent des psychothérapies ont suivi une formation spéciale à cet effet, similaire à celle des psychiatres. Les psychiatres sont des médecins spécialisés dans la santé mentale et peuvent également prescrire des médicaments et ils sont garants de l’ordre social.

Les professionnels de la médecine, de la psychologie et du travail social sont soumis au secret professionnel. Ce dont tu parles avec eux, reste confidentiel. Cela signifie que les discussions restent entre vous. Néanmoins, il est judicieux de discuter avec le spécialiste de ce qu'il peut advenir car il existe des exceptions à l'obligation de garder le secret : si ton intégrité physique ou mentale présente un danger imminent ou celle d’un tiers alors les professionnels sont tenus de se délier du secret. Ils doivent alors nécessairement en informer tes parents.

En Suisse, chaque personne a une caisse maladie. Si tu vas chez un médecin ou si t’engages dans une thérapie, la caisse maladie t'aide à payer les frais. Cependant, tu dois d'abord payer une partie toi-même - c'est ce qu'on appelle la franchise. Ensuite, la caisse maladie prend en charge une grande partie des frais.

Franchise & quote-part, expliquées plus simplement :

👉 La franchise est le montant que tu paies d'abord toi-même chaque année avant que la caisse maladie ne couvre tes frais.

Pour les enfants jusqu'à 18 ans, la franchise est généralement de 0, les franchises à option existent jusqu'à 600 francs.

En Suisse, les adultes peuvent choisir une franchise comprise entre 300 et 2500 francs. Si l'on choisit une franchise de 300 francs, on paie des primes plus élevées. Si l'on choisit une franchise de 2500 francs, la prime est plus basse.

👉 Ensuite, la caisse maladie prend en charge 90% des coûts. Tu payes alors encore 10%, c'est ce qu'on appelle la quote-part. Les enfants paient au maximum 350 francs de quote-part par année, les adultes 700 francs. Toutes les factures qui suivent sont entièrement payées par la caisse maladie, mais seulement jusqu'à la fin de l'année en cours.

Un exemple pratique pour un jeune dès 18ans qui a choisi une franchise de 300 francs :

• Tu payes les 300 premiers francs de franchise.
• Une fois la franchise atteinte, ta caisse maladie va prendre en charge les 90 % du coût de la thérapie. Le solde de 10 % est à ta charge, c’est ce qu’il te restera à payer.
• A titre indicatif, la thérapie d’un·e psychologue coûte entre 120.- et 160.-, celle d’un·e psychiatre entre 160 et 200.-
• Lorsque tes frais ont atteint la franchise de 300 francs et que tu as ensuite payé les 700 francs de quote-part (de 10 % des factures), alors la caisse maladie va couvrir le 100 % de tes frais médicaux pour le restant de l’année en cours.