8. APRIL 2025
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PROBLÈMES PERSONNELS
«Les crises de boulimie, comment les arrêter ?»
Fille, 18 ans
Je trouve souvent du réconfort dans la nourriture, en particulier dans le chocolat. Une fois commencé, je ne peux plus m'arrêter et je perds le contrôle. Je peux engloutir d’énorme quantités et il m’arrive de me dégoûter de moi-même.
Bonjour,
Merci beaucoup pour ton message. Tu as bien fait de ne pas rester seul·e et de te mettre en contact avec nous.
Tu écris que tu cherches du réconfort dans la nourriture et que tu as ensuite du mal à t'arrêter. C’est quelque chose que beaucoup de gens connaissent. Dans ce cas, on ne mange pas par faim, mais pour échapper à des sensations désagréables comme la tristesse, l’anxiété, la colère, la solitude ou le stress. Les aliments riches en graisse et sucrés, notamment, donnent un sentiment de bien-être momentané. Cela peut donner lieu à des fringales non contrôlées qui peuvent créer dans l’après-coup, le dégoût de soi que tu évoques. Il arrive aussi que l’on puisse éprouver de la honte ou de la culpabilité. Ces émotions inconfortables peuvent à leur tour déclencher une nouvelle crise de boulimie. C’est pourquoi le recours à l'alimentation émotionnelle n'est pas une stratégie gagnante à long terme.
La première étape pour prévenir de telles compulsions alimentaires serait de comprendre quand et pourquoi elles se produisent. La tenue d'un journal pourrait t'aider à y voir plus clair. C’est important de ne pas éviter les sentiments désagréables comme la colère, la tristesse ou la solitude, mais d’apprendre à les gérer autrement. Tu trouveras dans ces articles, différentes [stratégies d'adaptation] (https://147.ch/fr/article/strategies-adaptation/) qui peuvent t’aider. Quelle que soit ta stratégie, il est normal et acceptable qu'il y ait des rechutes. Essaie de faire de petits pas et de te concentrer sur ce que tu réussis et non sur ce que tu ne réussis pas (encore).
Ce n'est pas facile d'apprendre à gérer ses émotions autrement, parfois le soutien d'un professionnel est nécessaire. C'est un signe de force que de chercher de l'aide. Tu peux commencer par t'adresser à une personne de confiance dans ton entourage, comme, par exemple tes parents, ton parrain, ta marraine, ta tante, ton oncle, tes grands-parents ou le service social de l'école. Tu peux aussi nous appeler au 147, nous sommes là pour toi gratuitement et 24 heures sur 24.
Amitiés, ton 147